Anthony Ricaud

Lu dans un article du site de la BBC : CO2: This time it's personal.

Cet article parle d'une possible adaptation du système de Kyoto pour les individus. Chacun aurait sa propre carte de pollution avec un quota annuel. A chaque achat, vous "dépensez" votre quota. Pour une voiture, vous payez la pollution qu'a causée sa fabrication et pour l'essence, vous payez aussi la pollution que vous allez créer.

Pour que ce système réduise sensiblement nos émissions, le quotat alloué chaque année diminuera. Malheureusement, pour que cette solution soit appliquée, elle doit être souple. Il sera donc permis d'économiser d'une année sur l'autre pour, par exemple se "payer" un voyage en avion. Jusque là, ce système me parait bon. Mais il sera aussi possible d'acheter les économies des autres et c'est là que je trouve que le système s'essoufle. On va se retrouver avec un gros clivage. La pollution deviendrait un bien de consommation comme un autre.

Mais peut-être doit-on passer par là pour voir un tel système apparaître.

Un internaute qui avait piraté 488 films (soit par Internet, soit directement à partir des DVD) vient d'être relaxé. Je vous laisse lire la dépêche correspondante

Que pensez de cela ? D'un côté, je suis heureux de cette décision en pensant au cas où je me serais retrouvé à sa place.
Malgré tout, je trouve cela anormal. On autorise certes la copie privée, mais cela ne suppose-t-il pas qu'on possède déjà l'original ? Apparemment dans son cas, il ne les possédait pas tous. Donc, il devrait être sanctionné. Naturellement, la sanction doit être moindre qu'une personne qui en aurait fait le commerce, mais elle doit exister !
Avec cette décision de justice, on aurait donc le droit d'avoir un exemplaire de n'importe quelle production d'un auteur. On aurait le droit de télécharger des musiques non-libres de droit (leur noms indiquent bien qu'ils sont protégés...). Au vu des différents procès, je ne pense pas que la loi française autorise cela...
De plus, sa défense consistait à dire qu'il ne connaissait pas les risques encourus par les adeptes du copiage puisque les sites qu'il visitait ne l'avaient pas prévenu. Il me semblait pourtant que nul n'est censé ignorer la loi. Je trouve ça très facile comme défense, d'autant plus qu'on en parle sur tous les médias : télévision, radio, journaux, Internet.

J'espère donc que ce jugement n'est qu'un cas isolé. Comment se peut-il que les majors fassent des dizaines de procès aux internautes piratant la musique de leurs vaches à lait artistes et que, dans le même temps, on laisse d'autres internautes piratés pas moins de 488 films ?